Que l’AÉHUM poursuive la grève jusqu’à une nouvelle proposition gouvernementale concernant la hausse des frais de scolarité ou jusqu’à ce qu’il y ait moins de 75 000 étudiants en grève
Que l’AÉHUM rejette l’offre sous sa forme actuelle
Considérant que l’offre du gouvernement issue de la table de négociations de 22 heures durant la fin de semaine du 4 mai 2012 constitue une avancée pour les étudiants par rapport à la hausse de la facture prévue au départ;
Considérant qu’elle s’accompagnera d’autres mesures déjà prévues permettant à certains étudiants d’avoir accès aux études universitaires;
Considérant toutefois que le conseil provisoire serait composé de seulement 8 membres sur 19 issus des associations étudiantes nationales et du milieu syndical;
Considérant que cela pourrait constituer un frein à l’adoption de plusieurs propositions des associations étudiantes, celles-ci et leurs principaux appuis potentiels étant minoritaires au sein du conseil provisoire;
Considérant que l’argent que ce conseil provisoire pourrait être capable de libérer pourra servir à diminuer seulement les frais institutionnels obligatoires, qui sont en moyenne de 700$ (70$ à l’UQO et 1000$ à McGill), et non les frais de scolarité;
Considérant que la justification principale du gouvernement libéral pour la hausse des droits de scolarité était que les universités étaient sous-financées, et que le fait de couper dans les FIO par une meilleure gestion de ces fonds démontre qu’il s’agit plutôt d’un mal-financement;
Considérant que la hausse des droits de scolarité en elle-même n’a pas été justifiée par le gouvernement libéral autrement que par le fait qu’il s’agisse d’une décision budgétaire;
Considérant que les contribuables québécois voient leur argent investi sans consultation dans un Plan Nord qui impose des taxes quasi-négligeables à des compagnies étrangères pour qu’elles viennent exploiter nos ressources, et dans le paiement, entre autres, d’une route qui ne servira qu’à ces compagnies;
Considérant que selon l’IRÉC, une hausse de 0,14% des taxes aux banques permettrait de financer la gratuité scolaire, et que, par conséquent, la hausse se veut n’être rien d’autre qu’une décision budgétaire idéologique voulant taxer les jeunes et la classe moyenne pour pouvoir utiliser le bien de consommation que représentent les études universitaires, alors que celles-ci sont plutôt un investissement pour l’avenir de notre société;
Considérant que, dans le cadre de certaines manifestations pacifiques, il y a eu des abus policiers, plusieurs blessés, surtout du côté étudiant (oreille quasi-arrachée, œil détruit, dents cassées, coma, malaise respiratoire, blessures demandant des soins dans les 6 heures, et ce, seulement lors du congrès du parti libéral) et plusieurs arrestations arbitraires (interceptions d’autobus sur le chemin du retour; interceptions et arrestations de masse pendant des manifestations, des étudiants devant comparaître pour des accusations au criminel);
Considérant qu’il n’est presque plus possible de prendre part à des manifestations ou actions de protestation sans craindre un casier judiciaire ou une intervention policière;
Considérant que nous ne pouvons rester immobiles devant ces atrocités, ces atteintes à notre droit d’expression et de démonstration et cette gestion d’une crise par la peur;
Considérant que notre moyen de pression à la fois le plus puissant et le plus sécuritaire, pour l’instant, est la grève;
Que l’AÉHUM se prononce à nouveau à la réécriture de cette entente;
Que l’AÉHUM exige la remise sur pied immédiate d’une table de négociation pour faire valoir les points suivants auprès du gouvernement:
-Que le conseil provisoire soit composé d’une majorité de membres de la communauté universitaire (excluant les recteurs et les cadres);
-Que l’argent que le conseil provisoire est capable d’aller chercher puisse servir à diminuer directement les droits de scolarité, et non seulement les FIO;
-Que la hausse des droits de scolarité aurait à être justifiée davantage par le gouvernement;
-Que l’entente de principe soit reformulée plus clairement à la lumière des diverses interprétations discordantes à propos du contenu du texte et ce, dans un français correct.